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Le nouveau paquet "Climat-Energie" de la Commission Européenne

Le nouveau paquet "Climat-Energie" de la Commission Européenne

Dernière mise à jour le 30 janvier 2014

Le paquet "Climat-Energie", adopté en 2009, est le cadre des objectifs fixés par l’Europe à l’horizon 2020 en matière d’émission de GES, d’économies d’énergie et de production d’énergie renouvelable. La Commission européenne vient de présenter ses propositions pour 2030.

Vous connaissez peut-être les objectifs européens des 3 x 20 pour 2020, du paquet "Climat-Energie" en vigueur : réaliser 20 % d’économie sur la consommation finale d’énergie, porter la part des renouvelables à 20 % du mix énergétique et réduire de 20 % les émissions de gaz à effet de serre (GES) par rapport au niveau de 1990.

Le 22 janvier dernier, les nouveaux objectifs pour 2030 ont été annoncés :

- Moins 40 % d’émission de GES par rapport au niveau de 1990 : mesure destinée à contenir le réchauffement climatique à 2°C.

- Porter la part des renouvelables à 27 % pour l’UE, abandon d’objectifs attribués par pays.

- Abandon d’un objectif contraignant sur l’efficacité énergétique après 2020.

Si certains jugent ces propositions satisfaisantes, pour de nombreuses ONG le compte n’y est pas : la réduction des émissions de GES devrait être plus ambitieuse (55 à 60%) et l’objectif visé pour les renouvelables, qui correspond à la tendance actuelle, ne constitue pas un engagement fort. Selon ces organisations, l’efficacité énergétique a été victime de la pression des lobbies. Enfin, l’abandon d’objectifs nationaux pour les EnR sera perçu comme un "relâchement", déresponsabilisant les Etats.

Pour être effectives, ces nouvelles propositions doivent encore être adoptées par les chefs d’Etat et de gouvernement lors du prochain Conseil européen du mois de mars. Pourra-t-on atteindre le niveau de baisse attendu des émissions de GES sans contrainte sur les économies d’énergie et avec une part des renouvelables peu ambitieuse ? Pour le Réseau Action Climat, la Commission européenne tourne le dos à la limitation du réchauffement climatique à 2 °C, d’autant qu’elle laisse la porte ouverte à l’exploitation des gaz de schistes.